Residents of Makeni, Sierra Leone narrate the chaos, uncertainty, and terror of their town’s occupation by rebels by speaking of time in ways substantively different than those used to mark ordinary times. Instead of “what happened” and “when,” narrators have created a mnemonic community emphasizing “who happened,” and maintain the sense of suspended time and hopelessness that define their story of abandonment by the government. This article shows that people explicitly denied the preeminence of event chronology, making time an epiphenomenon of relationships, and refused to name a date in which the war ended until the government made amends for allowing the occupation. *Les habitants de Makeni en Sierra Leone racontent le chaos, l’incertitude et la terreur de leur vie durant l’occupation par les rebelles, en parlant de la qualité du temps en termes substantiellement différents de ceux qui décrivent celui de la vie ordinaire. Plutôt que de contextualiser leur propos dans le cadre de « ce qui s’est passé » et « quand », les narrateurs ont créé une communauté de mémoire mettant l’accent sur le « qui s’est passé ». Ils maintiennent ainsi le sens d’un temps suspendu et dépourvu d’espoir qui exprime leur abandon par le gouvernement. Cet article montre que les gens nient explicitement la prééminence d’une chronologie des événements faisant du temps un épiphénomène des relations sociales et refusent de dater la fin de la guerre, jusqu’au moment ou le gouvernement fera enfin amende honorable pour l’occupation qu’ils ont subie.* **NOTE: This is a preprint version** of Bolten, Catherine. 'The Memories They Want. Autobiography in the Chaos of Sierra Leone,' *Ethnologie française* 44, no. 3 (2014): 429-437. https://doi.org/10.3917/ethn.143.0429
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Le choix de leur souveniers. Autobiographies dans le chaos de la Sierra Leone